Nous parlerons ici de réflexes archaïques ou primitifs et nous essayerons de mettre en lumière l’impact de leurs non intégrations dans l’apprentissage de l’écriture.
Commençons tout d’abord avec une définition : Les réflexes sont des réactions involontaires, inconscientes et rapides de notre système nerveux en réponse à une stimulation sensorielle (un son, une odeur, le toucher …).
Pourquoi sont-ils là ?
Ces réflexes font partis intégrante de notre système nerveux. Ils forment la base de notre développement, et ont pour rôle de nous protéger, de nous permettre de nous déplacer ou encore de faciliter la coordination des mouvements.
Ils apparaissent pour la plupart au cours de la vie fœtale, pour d’autres à la naissance ou dans les premiers mois de vie.
Ainsi chaque réflexe émerge à un moment précis, se développe grâce aux interactions du bébé avec son environnement puis il doit s’intégrer, ou plus simplement s’inclure dans le fonctionnement de notre système nerveux. Ainsi le bébé ne doit plus être gêné dans ses mouvements par les interventions involontaires de ses réflexes.
En résumé leur évolution comprend donc 3 phases :
- L’émergence
- L’activation
- L’intégration
La non intégration des réflexes
Le schéma d’intégration précédent peut cependant s’interrompre pour diverses raisons :
- stress, surmenage ou pathologies durant la grossesse,
- accouchement difficile,
- manque de stimulation au sol du bébé (reptation, quatre pattes …), manque de bercement ou de contact tactile, pathologies …
Le réflexe peut aussi resurgir dans l’enfance ou à l’âge adulte après une intégration réussie, suite à certaines situations de la vie courante comme le stress, un accident, un choc émotionnel ….
Si l’évolution ou l’intégration des réflexes sont perturbées, des déficits posturaux, des difficultés d’apprentissages ou comportementales s’en suivront.
Ces dernières années, les recherches en neurosciences ont démontré que la plasticité du cerveau est telle qu’il est possible à tout âge d’aider le système nerveux à se réorganiser.
Des professionnels de la santé ont mis au point des techniques corporelles innovantes qui permettent d’intégrer les réflexes archaïques. Elles sont fondées sur des stimulations sensorielles (tactile, proprioceptive, vestibulaire, visuelle et auditive) et sur un programme de mouvements très spécifiques permettant de réaliser cette intégration.
Lien entre réflexes archaïques et écriture.
Comme nous l’avons vu plus haut, si les réflexes persistent ils peuvent venir perturber les mouvements volontaires. L’enfant aura alors des difficultés à tenir correctement son crayon ou à garder une position adéquate pour écrire. On retrouvera par exemple une main sous la tête pour cacher un œil, une tête qui se couche sur le bras, une jambe repliée sous les fesses, l’agrippement du crayon dans la paume de la main ou au contraire un crayon tenu avec le bout des doigts.
La persistance de ces réflexes peut aussi venir perturber la mise en place de la latéralité, l’enfant aura des difficultés à rester assis et attentif, et sera beaucoup moins disponible pour les apprentissages.
Grâce à l’association 5E et à Bénédicte Cazals, je suis donc formée à la méthode Arc-en-flex, module rouge spécial graphopédagogue. Ce module nous permet d’intégrer et d’aider à la maturation de 13 réflexes qui peuvent avoir de près ou de loin un impact sur l’apprentissage de l’écriture. Je peux citer le grasping et le réflexe tonique asymétrique du cou pour les deux plus importants, mais nous avons aussi étudié entre autres : le Babinski, l’embrassade de Moro, le Babkin, le spinal de Galant, le réflexe tonique labyrinthique, le réflexe tonique symétrique du cou …
Au cabinet, je travaille sur l’évaluation de l’intégration des réflexes, puis sur leur intégration et leur maturation. Le tout grâce à des mouvements naturels non invasifs sous forme de pression par exemple, de jeux, de travail tactile dans le but d’améliorer les habiletés motrices et cognitives.
Les objectifs principaux étant d’améliorer les apprentissages, la mémoire, la concentration, la confiance en soi, le mieux être, la posture et la motricité.
En savoir plus :
https://www.reflexes.org/reflexes-archaiques-et-apprentissage/
